MANIFESTE POUR LA SPÉCIALISATION DE LA MÉDECINE GÉNÉRALE

MANIFESTE POUR LA SPECIALISATION DE LA MEDECINE GENERALE

Nous médecins généralistes signataires de ce manifeste, se sentant exclus d’un destin qui est le nôtre, nous vous informons de l’existence d’un « l’avant-projet de loi portant loi d’orientation sur l’enseignement supérieur » qui a complètement ignorer cette demande de spécialisation de la médecine générale..

Le médecin généraliste est l’acteur principal des soins primaires qui peut donner une réponse à 90% des plaintes sanitaires des patients(Carré de White), donnant une meilleure satisfaction sanitaire et économique des usagers (BarberaStarfield) ainsi sa contribution offre un système de sante performant et équitable par sa répartition .
https://www.globalfamilydoctor.com/internationalissues/barbarastarfield.aspx
https://nice.cnge.fr/IMG/pdf/carre_de_white3.pdf

Le nouveau paradigme du médecin généraliste spécialiste (médecin de famille) ? est acté par le développement des soins premiers de Alma Ata en 1978, réactualisé à Astana en 2018 par l’OMS.
Cette discipline est devenue une spécialité avec ses compétences spécifiques confirmées par la Wonca, enseignée au troisième cycle dans la plupart des pays développés
« La médecine générale une spécialité médicale ? »

Déjà en 2008 ainsi était titré en éditorial de la revue Maghreb Santé le Pr Larbi ABID qui rapporte que depuis la réforme de l’université algérienne en 1971 plusieurs séminaires sur la formation du médecin généraliste ont été initiés et par le ministère de l’enseignement supérieur ou le ministère de la santé (Sidi Fredj en 1982, Biskra en 1985 et le comité chargé de l’évaluation de la formation médicale installé par le ministère de l’enseignement supérieur en 2001et qui a cessé d’exister en 2003)
Avec comme objectifs de former des médecins répondant aux construits sociétaux et aux standards internationaux
http://www.santemaghreb.com/algerie/abid1208.htm

En 2017 à Oran, elle a fait l’objet des recommandations du congrès de la Société Algérienne de Médecine Générale d’ Oran avec les 12 compétences qui font les contours de cette spécialité
http://congres.samg.dz/content/le-5%C3%A8me-congr%C3%A8s-national-et-le-3%C3%A8me-congr%C3%A8s-maghrebin-de-m%C3%A9decine-g%C3%A9n%C3%A9rale-et-de-m%C3%A9decine-de?fbclid=IwAR3rXhhGVzHUs0-cF9yv4AbRyRA-aEVH73ppLU0lssz1fMjFubt9pHexa68
C’est quoi déjà un médecin généraliste ?
C’est l’acteur principal de la première ligne de tout système de santé (Gate keeper)
Si le médecin chargé de la gestion de la 1ère ligne manque de certaines compétences, ceci va engendrer un encombrement des services hospitaliers et des dépenses excessives, avec une insatisfaction de la population en santé créant, ainsi, un retard dans le diagnostic et une anarchie dans les différents parcours de soins.

Par contre, si ce même médecin a reçu une formation initiale et postgraduée spécifique des soins premiers, cela ne peut qu'aboutir à la mise en place d’ une première ligne forte aboutissant à une satisfaction de la population, une meilleure gestion des dépenses en santé et des dépistages précoces des maladies à forte prévalence.

C’est aussi ce qu’a qualifié Charles Boelen de médecin cinq étoiles soit :
Un dispensateur de soins, qui considère le patient à la fois comme individu et comme membre d’une famille et d’une communauté, qui dispense des soins de qualité, complets, continus et personnalisés dans le cadre d’une relation de long terme basée sur la confiance.
Un décideur, qui choisit les technologies utiles, en prenant en compte l’éthique et le rapport coût-efficacité, pour optimiser les soins qu’il dispense.
Un communicateur, capable d’écouter, d’expliquer et de convaincre pour promouvoir des modes de vie sains, donnant ainsi aux individus et aux groupes les moyens d’améliorer et de protéger leur santé.
Un membre influent de la communauté, qui, ayant gagné la confiance des personnes avec qui il travaille, peut concilier les besoins des individus et besoins de la communauté avec la capacité d’agir au nom de cette dernière.
Un gestionnaire, capable de travailler harmonieusement avec des personnes et des organismes de l’intérieur et de l’extérieur du système de santé pour mieux répondre aux besoins des individus et des communautés, en faisant une utilisation appropriée des informations sanitaires disponibles.

http://whqlibdoc.who.int/hq/2001/WHO_EIP_OSD_2000.9_fre.pdf

Avec ses nouveaux rôles, seule une formation de post graduation sanctionnée par l’obtention d’un « Diplôme d’Etude Médicale Spécialisé de médecine générale. » donc plus de compétences pour affronter les nouveaux défis socio sanitaires , psycho sociaux et économiques de même se projeter sur la recherche et l’enseignement de cette discipline par ses propres enseignants